Un article de IRM Cardiaque par Neteditions .
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- | == PSIR, Phase Sensitive Inversion Recovery == | + | {| class="wikitable" |
| + | | width="200" align="left" |<--[[Excitation sélective]] |
| + | | width="333" align="center" |<span style="color:#1122BB; font-size: 150%;">'''Péricarde/Eau vs graisse/PSIR'''</span> |
| + | | width="200" align="right" |[[Hemorragies péricardiques|Hémorragies péricardiques]]--> |
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- | La séquence PSIR a été developpée pour l'imagerie de rehaussement tardif après administration de gadolinium (voir chapitre sur l'infarctus). Cette séquence présente le grand avantage de pouvoir discriminer la polarité du signal, c'est à dire l'état de la magnétisation longitudinale, sans ambiguité entre une magnétisation négative (sous la ligne du zéro) et positive. Il faut en effet rappeller que les séquences ordinaires ne permettent pas de savoir si le signal d'écho recueilli présente une polarité négative ou positive ; une repousse de l'aimantation longitudinale située à -1/3 de Mo ou à +1/3 de Mo donnera le même signal (ambiguité !). Cette indétermination est très génante en imagerie de rehaussement tardif par inversion-récupération 'classique' (voir infarctus) et un réglage parfois délicat du TI doit être réalisé pour ne pas inverser les contrastes. La séquence PSIR garantit une progressivité et une linéarité du signal, proportionnelle au degré de repousse de l'aimantation T1. | |
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- | Cette linéarité de réponse selon le T1 est très intéressant pour discriminer (sans ambiguité) les tissus à T1 court (graisse) et à T1 long (myocarde, sang, eau), sans nécessité d'injection de produit de contraste. | + | == 4ème METHODE DE DISTINCTION EAU vs GRAISSE : PSIR == |
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| + | La séquence PSIR (Phase sensitive Inversion Recuperation) a été developpée pour l'imagerie de rehaussement tardif après administration de gadolinium (voir chapitre sur l'infarctus). Cette séquence présente le grand avantage de pouvoir discriminer la polarité du signal, c'est à dire l'état de la magnétisation longitudinale, sans ambiguité entre une magnétisation négative (sous la ligne du zéro) et positive. |
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| + | Il faut en effet rappeller que les séquences ordinaires ne permettent pas de savoir si le signal d'écho recueilli présente une polarité négative ou positive ; une repousse de l'aimantation longitudinale située à -1/3 de Mo ou à +1/3 de Mo donnera le même signal (ambiguité !). Cette indétermination est très gênante en imagerie de rehaussement tardif par inversion-récupération 'classique' (voir infarctus) et un réglage parfois délicat du TI doit être réalisé pour ne pas inverser les contrastes. La séquence PSIR garantit une progressivité et une linéarité du signal, proportionnelle au degré de repousse de l'aimantation T1. |
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| + | Cette linéarité de réponse selon le T1 est très intéressante pour discriminer (sans ambiguité) les tissus à T1 court (graisse) et à T1 long (myocarde, sang, eau), sans nécessité d'injection de produit de contraste, comme le montre l'exemple ci-dessous. |
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- | | width="370" align="center" | ''Sur ce diagramme emprunté à C.K. Dyke et al (SCMR 2003), les traits en pointillé indiquent le vrai état de magnétisation longitudinale tel qu'il est appréhendé avec la séquence PSIR pour la graisse (bleu), le myocarde (sans gadolinium en noir et post gadolinium en rouge) et pour un liquide d'épanchement (vert). Les traits en continu représente le signal apparent mesuré par une séquence classique d'imagerie, avec des ambiguités de polarité.'' | + | | width="370" align="center" | ''Sur ce diagramme emprunté à C.K. Dyke et al (SCMR 2003), les traits en pointillé indiquent le vrai état de magnétisation longitudinale, tel qu'il est appréhendé avec la séquence PSIR pour la graisse (bleu), pour le myocarde (sans gadolinium en noir et post gadolinium en rouge) et pour un liquide d'épanchement (vert). Les traits en continu représentent le signal apparent mesuré par une séquence classique d'imagerie, avec des ambiguités trompeuses de polarité.'' |
- | | width="360" align="center" | ''Exemple de discrimination de la graisse (flèche rouge) et de l'eau (fleche verte), aisément mise en évidence grace à ula séquence PSIR chez un patient avec épanchement péricardique important.'' | + | | width="360" align="center" | ''Exemple de discrimination bien tranchée entre de la graisse (flèche rouge) et de l'eau (flèche verte), aisément mise en évidence grâce à la séquence PSIR chez un patient avec épanchement péricardique important et adipose paracardiaque associée.'' |
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| + | Autres exemples d'épanchement péricardique en séquence PSIR : |
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| + | | width="250" align="center" |[[Image:Psir_ep_forth.jpg]] |
| + | | width="230" align="center" |[[Image:Psir_ep_hes1.jpg]] |
| + | | width="230" align="center" |[[Image:Psir_ep_hes2.jpg]] |
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| + | | width="250" align="center" | ''Epanchement péricardique sans adipose notable associée.'' |
| + | | width="230" align="center" | ''Epanchement circonférentiel (en noir) avec abondantes franges graisseuses épicardiques antérieures (blanc).'' |
| + | | width="230" align="center" | ''Même patient que sur la figure du milieu en coupe petit axe.'' |
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| {| class="wikitable" | | {| class="wikitable" |
- | | width="350" align="left" | Précedent : [[Excitation sélective]] | + | | width="366" align="left" |<--[[Excitation sélective]] |
- | | width="350" align="right" |Suivant : [[Hemorragies péricardiques]] | + | | width="366" align="right" |[[Hemorragies péricardiques|Hémorragies péricardiques]]--> |
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Version actuelle
4ème METHODE DE DISTINCTION EAU vs GRAISSE : PSIR
La séquence PSIR (Phase sensitive Inversion Recuperation) a été developpée pour l'imagerie de rehaussement tardif après administration de gadolinium (voir chapitre sur l'infarctus). Cette séquence présente le grand avantage de pouvoir discriminer la polarité du signal, c'est à dire l'état de la magnétisation longitudinale, sans ambiguité entre une magnétisation négative (sous la ligne du zéro) et positive.
Il faut en effet rappeller que les séquences ordinaires ne permettent pas de savoir si le signal d'écho recueilli présente une polarité négative ou positive ; une repousse de l'aimantation longitudinale située à -1/3 de Mo ou à +1/3 de Mo donnera le même signal (ambiguité !). Cette indétermination est très gênante en imagerie de rehaussement tardif par inversion-récupération 'classique' (voir infarctus) et un réglage parfois délicat du TI doit être réalisé pour ne pas inverser les contrastes. La séquence PSIR garantit une progressivité et une linéarité du signal, proportionnelle au degré de repousse de l'aimantation T1.
Cette linéarité de réponse selon le T1 est très intéressante pour discriminer (sans ambiguité) les tissus à T1 court (graisse) et à T1 long (myocarde, sang, eau), sans nécessité d'injection de produit de contraste, comme le montre l'exemple ci-dessous.
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Sur ce diagramme emprunté à C.K. Dyke et al (SCMR 2003), les traits en pointillé indiquent le vrai état de magnétisation longitudinale, tel qu'il est appréhendé avec la séquence PSIR pour la graisse (bleu), pour le myocarde (sans gadolinium en noir et post gadolinium en rouge) et pour un liquide d'épanchement (vert). Les traits en continu représentent le signal apparent mesuré par une séquence classique d'imagerie, avec des ambiguités trompeuses de polarité.
| Exemple de discrimination bien tranchée entre de la graisse (flèche rouge) et de l'eau (flèche verte), aisément mise en évidence grâce à la séquence PSIR chez un patient avec épanchement péricardique important et adipose paracardiaque associée.
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Autres exemples d'épanchement péricardique en séquence PSIR :
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Epanchement péricardique sans adipose notable associée.
| Epanchement circonférentiel (en noir) avec abondantes franges graisseuses épicardiques antérieures (blanc).
| Même patient que sur la figure du milieu en coupe petit axe.
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